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Anna Schivazappa

Rencontre avec Anna Schivazappa, professeure de mandoline

Padoue abrite La Basilique Saint-Antoine dédiée au "Santo". C'est aussi la ville de naissance d'Andrea Palladio et le siège de l'une des plus antiques universités (1222) qui accueille le jardin botanique le plus ancien d'Europe (1545) ainsi que le théâtre anatomique installé dans les lieux en 1594 pour le corps professoral de l'université de la médecine. C'est peut-être pourquoi Padoue a été considérée comme la ville des "Gran Dottori" !

Ses parents sont médecins, mais sa passion à elle est musicale. Elle vient de Padoue et vit à Paris par amour depuis bientôt 3 ans. Son nom résonne déjà comme une harmonieuse partition italienne qui s'enracine irrémédiablement dans le terreau de la virtuosité mandoliniste internationale.

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Anna, comment est née votre passion pour la mandoline ?

Mes parents ne sont pas musiciens, même s'ils se rencontrés lors d'un concert d'orgues. Ma sœur jouait de la guitare et c'est l'instrument que j'ai étudié dès l'âge de 7 ans. Mais j'ai ressenti une véritable attirance pour la mandoline lorsque j'ai entendu, sur un CD offert par mon père, un concerto de Vivaldi pour mandoline et orchestre. J'ai été immédiatement happée par le son doux et à la fois brillant de la mandoline.

Quel est votre parcours musical ?

A 13 ans, j'ai été admise au conservatoire de Padoue. J'ai bénéficié des cours de Ugo Orlandi, l'un des plus grands interprètes du répertoire classique de la mandoline qui fut lui-même l'élève de Giuseppe Anedda qui avait ouvert l'école en 1975. Dès lors je me suis totalement consacrée à la mandoline qui a un répertoire très riche. Le son de cet instrument est vraiment unique. J'ai obtenu mon diplôme en 2006.

Avez-vous passé des concours extrascolaires ?

J'ai toujours ressenti la passion de jouer. Ainsi l'été, en complémentarité aux cours du conservatoire, j'ai fréquenté les masters classes de musique ancienne d'Urbino où j'ai pu apprécier la mandoline baroque. Je me suis alors investie dans ce genre musical mais j'ai continué aussi la mandoline moderne. J'ai participé au concours de San Severo où j'ai gagné le prix dans la catégorie "mandoline solo". J'ai aussi remporté le prix dans la catégorie "Quatuor romantique" à Ala di Trento et, plus récemment, le prix du concours "Jeunes Solistes de la Sorbonne". Ces concours ont renforcé ma conviction de mandoliniste.

Comment êtes-vous arrivée à Paris et quand ?

Je vis une véritable histoire d'amour avec Paris. D'abord, j'y suis arrivée il y a presque 3 ans pour rejoindre mon époux qui est maître de conférences à l'Université Paris Diderot. Mon premier impératif a été celui d'apprendre parfaitement la langue et de reconstruire un réseau de contacts et d'amis. Après une maîtrise de musicologie et recherche, j'ai été admise cette année au master d'interprétation de musique baroque en partenariat entre la Sorbonne et le Pôle Supérieur de Paris Boulogne-Billancourt. L'arrivée à Paris m'a permis de donner un nouvel élan à mon activité et j'ai eu l'opportunité de connaître des gens vraiment exceptionnels. Et à présent je dispense des cours de mandoline.

Avez-vous des projets musicaux ?

Actuellement je travaille avec Fabio Antonio Falcone, claveciniste de grand talent (originaire de la Basilicate) et avec la pianiste Michela Chiara Borghese qui est de Rome. Avec Fabio, nous avons créé en 2012, le duo "Pizzicar Galante" consacré à l'interprétation du répertoire pour mandoline et clavecin au XVIIIe siècle. Dernièrement, notre concert à Naples a rencontré un grand succès. Pour l'année à venir, différentes dates sont planifiées et dès le début d'année 2015, nous nous produirons en concert au festival "Frisson Baroque" de Bussy-Saint-Georges (77) les 23 et 24 janvier.

J'envisage aussi de développer un duo mandoline et piano avec Michela Chiara. Pour l'instant nous n'en sommes qu'aux répétitions et nous travaillons sur un programme de concert qui parcourt l'histoire de cette formation instrumentale à travers les siècles.

Combien de mandolines possédez-vous ?

J'ai 3 mandolines et un cistre pour la musique de la renaissance (le cistre était un instrument très populaire au XVI°. Il est encore fabriqué et utilisé en Corse). Je possède aussi une mandoline napolitaine, une mandoline lombarde et une mandoline baroque napolitaine très ancienne qui est actuellement en restauration.

Est-ce que la passion pour la mandoline coûte cher ?

Pour une mandoline de bonne qualité, fabriquée en Italie dans les règles de l'art, il faut compter un prix minimum de 800 €. Mais on peut trouver cet instrument à tous les prix. Le prix horaire d'un cours de musique pour mandoline est de 40 €. Je vous propose d'écouter Cappuccino sur Radio Aligre FM 93.1, le 14 décembre à 9h30 car j'aurai le plaisir d'interpréter en direct quelques musiques et pourrai répondre à toutes vos interrogations.

Pour joindre Anna Schivazappa : anna.schivazappa@gmail.com TEL. 07 61 84 56 59

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